Notre plus grande motivation était d’optimiser, par le biais d’ACB, la fonctionnalité, la flexibilité et la rentabilité des commandes de désenfumage. En étroite collaboration avec nos experts techniques expérimentés, nous avons effectué un travail intense de développement durant plusieurs mois et nous nous sommes attelés au défi passionnant de porter à un nouveau niveau la communication entre moteurs et centrales. Car le statu quo sur le marché faisait que les systèmes proposés par la plupart des fournisseurs ne permettaient la communication que dans une seule direction – de la centrale vers les moteurs –, via la polarité de la tension de sortie. À présent, nous voulons que les moteurs communiquent eux aussi avec la centrale. Ils doivent pouvoir lui fournir des retours et ce, sans câblage supplémentaire !

Il fallait créer une technologie rendant d’une part nos centrales beaucoup plus compactes – aucun exploitant de bâtiments n’apprécie les grandes armoires de commande – et offrant d’autre part des performances encore plus élevées. ACB devait être compatible avec le standard traditionnel de polarité alternée, en offrant toutefois de nets avantages fonctionnels utilisé en combinaison avec les moteurs et centrales D+H.

Nous avons lancé la technologie ACB en 2016, en même temps que la centrale de désenfumage DAC numérique CPS-M qui est entièrement modulaire. Comparé à la technologie des centrales à connecter, la CPS-M nécessite moins de la moitié de l’espace. Cela est dû, d’une part, au fait que chaque module dispose de deux branchements de groupe au lieu d‘un seul et que la forme de construction des modules est nettement plus compacte que celle des connecteurs... et d’autre part au fait qu’avec l’Advanced Communication Bus, les moteurs ne sont plus reliés à la centrale qu’avec un branchement de groupe et une ligne. Avec la technologie traditionnelle, pour chaque fenêtre devant être commandée séparément, il fallait poser un câble de plus et utiliser un connecteur de groupe supplémentaire. La pose de câbles réduite et l’économie de modules donnent aux clients un avantage économique correspondant.

Concernant les moteurs, le boîtier à chaîne CDC-ACB et le vérin à crémaillère ZA-ACB disposent de la nouvelle technologie, et d’autres modèles de moteurs de D+H sont déjà en train d’être équipés. Grâce à la communication améliorée, les moteurs de fenêtres ne reçoivent plus uniquement des instructions de la centrale, mais ils peuvent également renvoyer à la CPS-M des informations sur leurs états, raccordements et positions. De plus, chaque moteur peut désormais déplacer sa fenêtre dans une position individuelle. Cette communication appelée « bidirectionnelle » garantit non seulement à l’utilisateur encore plus de fonctionnalités, mais elle lui simplifie également les travaux d’entretien, car il peut consulter bien plus facilement les données des moteurs. Ces derniers peuvent être paramétrés aisément via ACB depuis la commande. Avec la technologie traditionnelle, cela devait être effectué directement sur le moteur de fenêtre, ce qui était souvent compliqué, car les moteurs sont montés dans des zones de bâtiment difficilement accessibles. 

Il existe des technologies comparables sur le marché, grâce auxquelles des moteurs sont commandés par une centrale par l’intermédiaire d’un bus. Celles-ci diffèrent beaucoup d’un fabricant à l’autre. Mais pour autant que je sache, une chose reste pareille : la synchronisation des moteurs et la communication vers la centrale se font via le même bus. Lors du développement d’ACB, nous avons décidé tout à fait délibérément de séparer ces deux choses. Cela présente des avantages en termes de sécurité, mais cela donne aussi la possibilité de piloter individuellement plusieurs groupes synchrones sur une chaîne ACB. À ma connaissance, cela n’est proposé par aucun autre fournisseur. Les solutions habituelles ici sont les suivantes : soit un seul groupe synchrone peut être piloté sur un branchement de groupe, soit un câble de bus séparé doit être posé et chaque groupe synchrone nécessite un connecteur de bus supplémentaire. Chez nous, ce connecteur de bus est déjà contenu dans les moteurs. Il est ainsi possible de piloter en toute sécurité 20 moteurs simples via une chaîne ACB pour le désenfumage, et jusqu’à 32 pour la ventilation naturelle.

Nous sommes également le seul fournisseur à miser sur un standard de protocole ouvert avec ACB, ce qui laisse la voie libre à un tout autre champ d’application. Nos moteurs peuvent par exemple être pilotés directement pour ventilation depuis un système d’automatisation de bâtiment, même individuellement et à position exacte.

Dans la technologie informatique, un bus est généralement défini comme un système de transmission de données entre plusieurs participants d’un réseau par une voie de transmission commune. Les principaux participants d’un réseau de désenfumage et de ventilation sont le plus souvent une gestion du bâtiment, des moteurs de fenêtres et des centrales. En tant que voies de transmission, des protocoles sont utilisés afin de satisfaire aux exigences d’une communication interne au système, sécurisée et stable. L’Advanced Communication Bus utilise le protocole courant Modbus RTU. Pourquoi courant ? Au fil du temps, différents fabricants ont développé de nombreux systèmes de transmission qui ne sont rattachés au niveau international que de manière individuelle aux standards reconnus. L’un des protocoles qui y est parvenu et qui est donc considéré comme une composante indispensable de la communication industrielle est Modbus RTU. Nous avons publié notre jeu d’instructions dans le manuel ACB, de sorte que n’importe quel ingénieur en automatisation des bâtiments ou concepteur puisse piloter aussi directement les moteurs.

Pour ce qui est de la construction de l’ACB, un câble avec quatre conducteurs est nécessaire pour raccorder les moteurs ACB. Deux conducteurs régissent l’alimentation et les deux autres, la communication. Comme d’habitude, cela permet de relier en série l’ensemble des moteurs. Un avantage de la technologie ACB doit toutefois être mentionné ici : elle permet de procéder non plus à une simple surveillance de ligne, mais chaque moteur ou chaque groupe de moteurs est contrôlé directement. Cela apporte un niveau de sécurité supplémentaire. Par exemple, un défaut est maintenant signalé, si un moteur ne peut pas ouvrir une fenêtre en raison de problèmes mécaniques et qu’une surcharge est détectée.

Le vérin à crémaillère de D+H était et est toujours un expert absolu pour la toiture. Équipé de crémaillères robustes, il dispose d’une grande résistance à la poussée lui permettant d’ouvrir aisément même les volets lourds, les coupoles d’éclairage et les fenêtres. Le fait qu’il soit désormais équipé d’ACB n’enlève bien sûr rien de ces qualités. Maintenant, il n’est plus simplement puissant, mais aussi intelligent.

Il est facile de distinguer les avantages avec le LA-ACB, l’une des nombreuses variantes du ZA conçue spécialement pour les fenêtres à lames. En particulier le pilotage au millimètre près joue ici un rôle important. Les lames doivent-elles être à peine entrouvertes à 12,9 pour cent l’été ? Ou plutôt à 80 pour cent pour une aération par à-coups puissante ? Afin de pouvoir mettre en œuvre ce pilotage à position exacte, un grand nombre de connecteurs et centrales supplémentaires étaient nécessaires avec le vérin à crémaillère traditionnel. Aujourd’hui, on n’a plus besoin que d’un seul système, composé de la CPS-M et des moteurs compatibles ACB. Cela, ajouté à la possibilité de relier les groupes de moteurs simplement avec un raccordement et une ligne, constitue un avantage économique considérable pour les clients, surtout quand il en va de la toiture. Le montage s’effectue lui aussi bien plus simplement.

Un autre exemple permettra d’expliciter l’avantage que représente la possibilité de piloter également individuellement les moteurs au sein d’un groupe. Imaginez-vous par exemple plusieurs bureaux le long d’une façade, dont les fenêtres s’ouvrent en cas de désenfumage, mais doivent être pilotées individuellement pour ventilation. Jusqu’à présent, un branchement de groupe sur la centrale et des lignes séparées respectives étaient nécessaires à cet effet pour chaque bureau. Ce scénario compliqué appartient désormais au passé grâce à ACB et à ce qu’on appelle la « formation virtuelle de groupe ». Un seul branchement de groupe et une seule ligne suffisent pour l’ensemble des bureaux.